J’ai récupéré ce pin auprès d’un membre du club, qui ne pouvait plus s’en occuper. Ce pin appartenait a Michel Sacal, et notre ami du club en avait eu la garde après que Michel nous ait quitté.
Je l’ai donc récupéré en juillet 2011. Il n’avait pas été entretenu depuis pas mal de temps… c’ était devenu une grosse boule d’aiguilles… plus de forme. Malgré ça, il était en très bonne santé. Je constate quand même que la lumière ne parvenait plus à l’intérieur de l’arbre tellement il était touffu, et les rameaux proches du tronc étaient en train de sécher.
Voila, ce pin en août 2011.
Je ne connais pas l’histoire de cet arbre, Christophe a fouillé dans ses archives et a retrouvé des photos de ce pin…
Voila les en 2006. En regardant la forme de la motte, on peut croire que c’est un pin acquis en pépinière, peut être un arbre vendu en tant qu’arbre de rocaille.
Toutes les racines ont été démêle, et il a a été rempoté dans un bac rectangulaire assez grand afin de mettre les racines à plat. On peut voir que le pain racinaire a été fortement réduit.
Des travaux sont tout de suite réalisé en même temps que le rempotage. On dit qu’il ne faut faire qu’une seule intervention par an sur un pin, mais la, Michel a tout de suite rempoté, ET taillé. On aurait peur de faire pareil ! Ce n’est peut être pas a reproduire sur un arbre auquel on tient…
Les photos suivantes, je ne sais pas de quand elles dates… peut être de l’année suivante. L’arbre à bien repris et il est travaillé, au programme : désaiguillage, ligature et mise en forme. On constate que la forme recherchée, est de type balai.
Je pense que ce pin est fortement engraissé et dopé à l’engrais car il reprend très vite de la vigueur, et ses nouvelles chandelles commencent a former une boule typique des balais.
Je n’ai pas d’autres photos entre cette dernière image et celles que j’ai pris à l’été 2011 (première photo de cet article). Ce pin a dû être travaillé de la même façon plusieurs années de suite, et a été rempoté dans un pot plus grand mais plus plat.
Comme dis plus haut, ce pin a besoin d’être aéré. Mais comme je ne connais pas cet arbre, en août, je pratique juste un désaiguillage complet pour laisser entrer le soleil à l’intérieur.
Hiver 2012… il est temps de s’occuper de ce pin, d’en discuter, de lui refaire une beauté.
Je profite d’un atelier organisé par notre club avec Olivier Barreau pour amener cet arbre et avoir son avis…
C’est un arbre, qui du fait de son traitement en balais depuis des années, peut difficilement changer de style sans remettre tout en cause et repartir de loin. Mon but est de conservé ce que Michel avait commencé à faire. Je ne veux pas détruire ce travail, mais plutôt l’embellir. Une analyse détaillé est réalisée… peut de changement à faire. Voila, l’arbre au premier matin du stage.
Deux jours complets à poser des fils et des fils et des fils… En voyant l’arbre au début de la séance de ligature, on se dit qu’au bout de deux heures, cela sera plié… mais faut pas croire, il est composé de beaucoup de petits rameaux qu’il faut ligaturer un par un… soit quasiement deux jours à poser du fil.
Branche par branche, désaiguillage, pose d’aluminium du plus gros au plus petit diamètre… formation de la branche pour que tout les pompons qui sont relevés, soient aligné pour former des plateaux.
En procédant de la sorte, on voit se créer l’arbre au fur et à mesure ; on voit plus facilement le but à atteindre, les défauts apparaissent en même temps que le travail.
C’est au stade de la formation des premiers plateaux que l’on constate que la branche qu’il est face à nous, est de trop (au même niveau que les branches de droite et de gauche et cache totalement le tronc). On décide de supprimer cette branche afin d’aérer cette face avant. Le départ de la branche est transformé en un petit jin.
Le résultat donne un arbre équilibré, maintenant bien ouvert, ou l’on distingue a travers cette masse verte, une multitude de plateaux jouant avec une symétrie harmonieuse. Néanmoins, la forme finale de l’arbre est peu commune pour un pin, c’est plutôt une forme que l’on ferait à un feuillu… mais comme dis auparavant, je ne voulais pas remettre en cause les choix que Michel avaient fait.
Du fait de sa nouvelle mise en forme et aussi à cause du mauvais ancrage dans le pot qui l’a fait penché en arrière ; il fallait rempoter cet arbre… Mi avril de cette année, j’ai sorti l’arbre de son pot…. le racinaire est plein de mycorhize, ce qui est signe de la bonne santé de l’arbre.
Je n’ai pas fait réellement un vrai rempotage, ni un transpotage, mais plutôt un mixte entre les deux.
J’ai notamment supprimer de gros « paquets » de fines radicelles qui s’étaient agglomérées sur les bord du pot, fines radicelles qui, je pense n’apportaient plus grand chose à l’arbre.
J’ai utilisé un substrat composé de zeolithe, de pouzzolane et d’écorces ce pin compostées. Comme l’arbre doit être bien redressé, le substat n’est pas mis d’une façon uniforme dans le pot, mais en pente afin qu’il puisse reprendre l’aplomb vertical du tronc.
Voila l’arbre est bien attaché à son pot. J’ai profité des fils qui servent a bien maintenir l’arbre pour attacher les haubans qui pour le moment maintiennent les branches vers le bas.
Le 25 avril 2013 à 4 h 51 min
Laurent,
Au delà du travail technique de qualité, je retiendrai la philosophie d’approche. Le monde du bonsaï nous grandit chaque fois.
Le 29 septembre 2017 à 12 h 38 min
Juste magnifique